Humble Heather
10 years ago


















"Don't eat the yellow snow" by (the Great) Frank Zappa on "L'Apostrophe" (March 1974) :
ts and arou
nd my toes
Nanook, a-no-no Nanook, a-no-no
Rock journalism is people who can't write, interviewing people who can't talk, in order to provide articles for people who can't read ("Ben Watson interviews Frank Zappa" October 1993 in Mojo Magazine.)
Bizarre de ne pas savoir à qui j’écris... Je vous fais part de mon dilemme : au départ je voulais juste laisser ici de belles images parsemées comme des crottes de lapin avec trois lignes laconiques en amuse-gueule mais j'ai aussi envie de raconter des histoires. Donc pour aujourd’hui, post-fleuve : l'attraction du bric-à-brac bordélique chez moi est malheureusement plus forte que le désir de minimalisme... (soupir)
Ensuite il y a eu la première interview : Nate Lowman à l'arrache au Max Fish. Je n'avais pas ma machine à enregistrer sur moi, encore moins mes notes, les gens étaient bizarres et tatoués, Nate était intello et gentil avec sa mèche sur l’œil : c'était le moment ou jamais de faire une interview bourrée. J'ai choisi le gin fizz. Pour atterrir au Santos Party House à trois heures du mat, avec Leo et Nate. Le pilier (en plâtre) de la boîte où j’étais accrochée était plus stable que moi et sans jet-lag lui... Mes souvenirs sont confus mais je me rappelle de deux choses : la Djette était d’enfer et portée sur les rythmes latinos (Rachel ? ) et j’aime les taxis jaunes d’amour fou. 

Autre image : celle du poster vintage Calvin Klein dans le studio gigantesque de Dan Colen à Tribeca. Son père l'a trouvé roulé un soir sur le trottoir dans la rue près de chez Dan. Comme ça. Evidemment la fille-garçon a le cheveu court sur sa nuque, infiniment troublante dans ce collant qui gaine ses fesses nues. Il était trois heures du matin, et quand je suis partie, Dan s'est remis au travail. Comme chaque nuit. Il faudrait toujours rencontrer les gens en pleine nuit : l’obscurité force à être honnête. J'ai pris un taxi. Il faisait très chaud et New York sentait l'asphalte, le sel et le skaï du siège où j'avais posé mon derrière. La vie ressemble parfois à un film.